Nous avons rencontré le représentant de l’Association sportive et culturelle (ASC) de Bourguiba Zone 4B, par ailleurs formateur sportif à Dieuppeul.
Il s’appelle A.D et est originaire de la zone : « C’est ici que je suis né. J’y ai grandi et fais mes humanités. Je n’ai nulle part ailleurs. » Très connu dans le quartier, ses services qui tournaient de base autour du sport (football), se sont élargies pour s’intéresser à tous les besoins du quartier. C’est ainsi qu’en 2018, il a ouvert et a pu développer un centre de formation en football où il regroupait tous les jeunes du quartier pour développer leur talent et leur inculquer les valeurs du sport.
Ses élèves s’acquittent d’une mensualité de 5000frcs. Tout allait bien pour lui. En effet, il arrivait même à participer à des championnats minimes et benjamins dans la ville. Il était sous location et arrivait à satisfaire moyennement ses besoins familiaux avec les mensualités qu’il recueillait auprès des petits footballeurs.
Cependant, avec l’arrivée du coronavirus et l’interdiction de tout rassemblement, A.D a dû fermer son école. Il confesse: “Brusquement, on a tout arrêté. Les enfants ne paient plus. C’est bien normal car, y a aucun service que je pourrais leur donner présentement.” Il devra donc faire face à cette fastidieuse et dure situation. La nourriture pour sa famille, la location, les factures d’eau et d’électricité sont incertaines dans les jours à venir. “Heureusement que ma femme est compréhensive”, se console-t-il.
Pour essayer de résoudre cette situation, il postule pour un poste de gardiennage à l’université Bourguiba mais est toujours en attente. En collaboration avec la mairie, il assure avec d’autres personnes la gestion de l’espace public Bourguiba moyennant des récompenses pas du tout réconfortantes. Il arrive parfois que des bonnes volontés du quartier conscientes de sa situation, l’assiste financièrement.
Avec cette reprise de la flambée des cas, A.D se désole et prie pour l’éradication complète et définitive de la Covid. En ce qui concerne la vaccination, il dit être prêt à prendre sa dose. À chaque fois qu’il part à la structure sanitaire Gaspard Camara, il y trouve toujours une longue file d’attente de personnes qui veulent, comme lui, se faire vacciner. Il renchérit avec un certain doute : « On sait tous que le vaccin suscite d’innombrables rumeurs quant à son efficacité, mais on doit y adhérer et suivre les prescriptions médicales. Ce sont les médecins qui doivent nous dicter notre comportement du moment. »
Abdou KA, Omar TINE.