Mame Thierno DIENG – Djiby SECK – Saliou GUEYE
Immigré
« Je suis immigré, je viens de rejoindre ma famille ici à Touba. Je n’ai reçu aucune aide venant du gouvernement. Ce qui ne m’empêche pas d’apprécier la riposte de l’Etat. Toutefois, je plaide pour plus d’inclusion et plus d’équité sociale car la distribution de l’aide laisse à désirer. Les populations sont très impactées par les mesures de restriction, même si certaines se sont avérées efficaces. Je trouve que les citoyens se sont montrés exemplaires et respectueux des mesures de prévention. Pour ce qui est du vaccin, contrairement à ce qui se passe à l’étranger, dans mon pays d’accueil, où les gens adoptent facilement les bons comportements, on note beaucoup de réticence par ici ».
Tailleur
« Je suis tailleur au marché. Je suis une victime de la crise liée à la Covid-19 car les clients se sont faits rares à cause des mesures restrictives qui interdisent les évènements. Aussi, ces restrictions ont bouleversés les chaines d’approvisionnement des biens et accessoires de couture dont nous avons besoin pour effectuer notre travail. Je pense que les mesures prises par l’Etat sont peu efficaces au niveau de Touba. Cette faiblesse s’explique d’une part par l’implication tardive de la communauté dans la riposte, et d’autre part, par l’absence de stratégies spécifiques tenant en compte les réalités de la localité. Nous n’avons bénéficié d’aucune aide, malgré notre situation précaire. Je m’en remets à Dieu».
Muézin
« Je suis muézin. Depuis le début de la pandémie, nous avons essayé de respecter les mesures de prévention édictées par les autorités sanitaires, notamment en renforçant l’hygiène et l’assainissement dans la mosquée. On apprécie beaucoup l’aide des bonnes volontés. Je fais partie des bénéficiaires des denrées alimentaires. C’était vraiment important pour les chefs de famille comme moi. Nous exhortons l’Etat à mieux accompagner les groupes vulnérables qui sont les plus touchés par la pandémie ».